Faire du tandem avec une personne déficiente visuelle
Ces quelques conseils vous aideront si vous souhaitez accompagner une personne non ou mal voyante.
Allez au-devant de la personne et présentez-vous : votre voix est essentielle, le déficient visuel va rapidement vous repérer et vous identifier ! Décrivez-vous : cela permettra à la personne de vous reconnaître plus facilement, (ex : la personne qui habite dans le Gard, où celle qui fait de la plongée, etc…). N’hésitez pas à lui demander quel est son degré d’acuité visuelle et/ou sa pathologie, vous pourrez l’accompagner plus facilement si vous connaissez ses besoins.
Certaines personnes sont autonomes et n’ont besoin d’aide que dans des cas précis tels qu’une forte luminosité, une route ou un chemin en mauvais état, la pénombre…Il faudra leur proposer votre aide, si besoin.
Pour les personnes aveugles ou très malvoyantes, on pourra leur proposer le bras pour les aider dans leurs déplacements (gauche pour les droitiers, et inversement) ; souvent les non-voyants utiliseront leur canne blanche de l’autre main, mais auront besoin de vous pour les guider, notamment en arrivant sur le lieu de départ ou lors des arrêts, au moment du déjeuner, pour aller aux toilettes…
Soyez vigilants : ne laissez pas traîner vos sacs ou vos outils ; anticipez les dangers potentiels !
Lorsqu’on vous attribuera un tandem, il sera nécessaire de régler les selles, de vérifier la taille du casque ; veillez à ce que la personne ait une gourde remplie d’eau avant de démarrer.
Durant la balade, n’hésitez pas à « papoter » : la personne appréciera de savoir quels lieux vous traversez, vous pouvez décrire le paysage où les endroits insolites, parler de tout et de rien si vous le souhaitez.
Mais n’oubliez pas d’anticiper les « imprévus », tels que les arrêts intempestifs, les dos d’âne, les feux de circulation, les côtes difficiles et les virages, … votre partenaire appréciera de ne pas être surpris !
Si vous déjeunez au restaurant, vous pouvez lire le menu à la personne, et lui
indiquer les tarifs.
Lorsque le serveur amènera l’assiette, pour aider la personne, il suffira de lui décrire son contenu et l’emplacement des différents ingrédients : la viande en haut de l’assiette (ou à 12h), les frites en bas (ou à 6h), la salade à droite (ou au quart) etc. ; il suffira alors de lui indiquer ses couverts pour que la personne puisse s’organiser !
A la fin de la journée, assurez-vous que l’on vienne chercher la personne avant de la quitter.
N’oubliez pas : l’essentiel est de communiquer.
Avec ces quelques conseils, la personne passera une belle journée en votre compagnie !
Et vous serez sûrement conquis par la bonne humeur qui règne dans notre joyeuse équipe !
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Commentaires
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« Le pilote du tandem n’est pas simplement une personne qui pédale à l’avant du tandem, c’est un guide qui nous accompagne à chaque instant » .
Jean-Paul, non-voyant
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« Piloter un tandem avec une personne malvoyante ou non-voyante est une aventure riche en émotions.
Nous voici partis de bon matin sur des trajets toujours minutieusement préparés par Jean-Paul qui doit avoir des relations spéciales avec Hélios car il s’arrange toujours pour que le soleil soit de la partie. Essai de selles, partage d’un café ou d’un petit gâteau confectionné par Patricia, Angelica ou les autres. Bonne humeur et joie de vivre sont de rigueur. Tout au long de la balade, nous bavardons joyeusement et même parfois sérieusement ! Aucun sujet n’est tabou, de la politique à la vie de famille, des grands bonheurs aux petits soucis, des recettes de cuisine aux expériences de bricolage, du dernier livre lu au prochain film en salle…
Bref, piloter un tandem avec une personne malvoyante ou non-voyante c’est avant tout une histoire d’échange et de partage, d’amitié et de complicité. »
Hervé,pilote
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